C’est en 1833 que le premier embryon du réseau de transport niçois effectue des liaisons en diligences entre la Ville et la frontière franco-sarde mais c’est 55 ans plus tard que le premier tramway apparaît, alors tracté par des chevaux dont le « dépôt » se trouvent sur l’actuelle avenue Cyrille Besset.
L’évolution de la technique conduit Nice à se doter entre 1900 et 1903 d’un formidable réseau de tramway dont l’énergie électrique a supplanté le cheval, desservant la cité intra-muros mais aussi tout le littoral, de Menton à Cannes ainsi que les vallées de l’arrière-pays. Après quelques rebondissements, c’est la société des Tramways de Nice et du Littoral , filiale du groupe Mariage qui obtient au final sa concession. Elle installe son dépôt Boulevard Ste Agathe (à l’actuel emplacement de Carrefour TNL qui lui doit son nom) avec la coopération de la société Thomson, alors conceptrice des motrices niçoises. Les TNL englobent ensuite la société concurrente des tramways de Cimiez et crée le premier réseau urbain interne à Monaco.
Les couleurs vert et crème, qui vont rester des dizaines d’années viennent du fait que Mariage détient aussi le réseau parisien de l’époque. A son image, Nice s’inspire des couleurs mais aussi des infrastructures, tels que les arrêts.
Néanmoins, dès 1925 le bus fait son apparition. D’abord marginal et réservé aux lignes interurbaines, il supplante peu à peu le tram dès 1933, dès lors cantonné aux lignes communales.
En 1941, face à la guerre, le trolley fait son apparition en supplément des deux autres moyens de transports . Certains autobus circulent le temps du conflit grâce à un système gazogène, d’autres qui étaient destinés à Casablanca roulent avec une élégante livrée rouge. En parallèle, la fréquence des lignes diminue, tout comme leur distance.
Une fois le retour à la normalité, après guerre, c’est le temps des innovations: une ligne en hélicoptère est testée entre 1950 & 1952 mais c’est aussi le temps des mutations: le tram disparaît définitivement de nos rues en 1953. A cette occasion, la ville fête le départ du mythique « trambalan ». Le trolley suivra en 1970.
En 1974, les TNL, arrivés à la fin de leur concession, cèdent la place à une de leur filiale, les Transports Niçois (TN) qui dépendent toujours du groupe Mariage. Le dépôt de Ste Agathe est transféré à Drap. On dit aussi adieu au receveur, au profit de l’agent unique généralisé en 1976.
Fin 1981, les premiers articulés apparaissent sur le réseau, au plus grand étonnement des usagers.
1992 marque la fin de la période « Mariage »: la concession des TN arrivant à ces termes, c’est la société ST2N, filiale de la CGEA/Connex (actuel Véolia) qui reprend ses activités, son personnel et ses infrastructures. De plus, la ville délègue l’organisation du réseau à la société d’économie mixte SEMIACS. Celle-ci ajoute au réseau urbain les lignes des collines, alors exploitées par les Rapides Côte d’Azur : c’est l’avènement du réseau SUN BUS et des bus climatisés.
Deux ans plus tard, les Noctambus sont créés.
De 1998 à 2003, une flotte de 98 bus au gaz est acquise.
2005 marque une troisième étape. Si ST2N est renouvelée dans sa concession en temps que délégataire de service public, la SEMIACS laisse place à la Communauté d’Agglomération (communauté urbaine depuis 2008) pour la gestion du réseau. Celui-ci devient donc inter-communal: au feu réseau SUNBUS, s’ajoutent les transports des communes avoisinantes et de certaines lignes départementales. C’est la création du réseau Ligne d’Azur. ST2N/Véolia s’entoure de sept sociétés pour faire rouler plus de 400 autobus sur une centaine de lignes.
En 2007, le tramway connaît un renouveau après bon nombre de polémiques. Ce mode de transport, basé sur actuellement 20 rames Alstom Citadis 302 ne désemplit pas.
A cette nouvelle ligne, devrait s’ajouter 8 rames de plus courant 2010 ainsi qu’une deuxième ligne est/ouest mi-souterraine à l’horizon 2016, plus une troisième sur la Plaine du Var à l’horizon 2020.
Article rédigé par Vincent, sympathique contributeur de blog2nice.
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Bonjour,
Tombé sur le site par hasard, très bonne rétrospective, saluons ST2N et son personnel,un encadrement sérieux qui ne prend rien à la légère face à un contexte de circulation de plus en plus difficile, dont les règles sur la route sont de moins en moins respectée par les usagers et un parc automobile qui a explosé en 20 ans.
Il faut un mental solide pour les conducteurs de bus, vrais marathoniens dans la circulation d’une des villes les plus difficiles de France.
Les usagers d’un certain age aimeraient pouvoir monter plus facilement à partir des quais des arrêts récemment aménagés à cet effet mais l’occupation continuelle des zébras par des véhicules en stationnement sauvage en empêche la fonction, payez-vous la curiosité et vous serez effarés.
Circulation des 2 roues motorisés dans les couloirs bus et pistes cyclables quand ce n’est pas des automobiles, stationnement sur les damiers au sol signalant le passage des bus empêchant même parfois leur circulation.
Pas ce genre de problème dans une ville comme Rouen car systématiquement les véhicules en infraction sont embarqués par la fourrière….la théorie du carreau cassé vous connaissez ? depuis les rouennais prennent en charge leur problème de stationnement sans que ça devienne le problème des autres….ou prennent le bus.
Cordialement.
Bravo Vincent, sympathique n’est pas le mot, tu nous as instructionné un peu et nous t’en remercions vivement.
Mortimer.